EMILE LOVINO
Laisser à la postérité un souvenir impérissable quand on
n'a jamais été, ni champion du monde, ni champion de France
de la petite boule, voilà à coup sur un exploit qui parait
totalement irréalisable, surtout quand on sait l'admiration,
à la limite de la déraison, du commun des boulistes
pour les palmarès !
Emile LOVINO, dit "Milou", ne devait pas savoir que c'était
impossible et c'est certainement pour celà qu'il l'a fait :
sans maillot et sans titre il s'est effectivement offert le
luxe de s'installer dans la légende du microcosme, aux
côtés des plus grands, dont quelques uns bardés de
références à tous les niveaux !
Emile LOVINO a réalisé cette gageure parce qu'il était tout
entier de ce bois dont on fait les joueurs charismatiques :
Emile LOVINO, était un joueur d'exception, qui excellait sur
les deux tableaux - longue provençale et pétanque -, et dont
l'adresse naturelle, le charme, et l'élégance, ne laissaient
personne indifférent !
Chaque fois qu'il entrait "En scène", en quelque sorte, il drainait
des foules immenses, qui ne se lassaient pas de le regarder
éclabousser les jeux de sa grande classe !
Par conséquent, ne nous y trompons pas : si le palmarès
d'Emile LOVINO ( 2 "Provençal", en 1959 et en 1995, un quart
de finale d'un "France" pétanque en 1968, à Toulouse, aux
côtés de Pierre Brocca et de Henri Codde, une finale d'un
"France" J.P. en 1973, et une finale de "La Marseillaise"
en 1995- dont on va reparler un peu plus bas - pour en citer
quelques grandes lignes) est loin d'être celui qu'il aurait pu se
constituer, eu égard à son énorme potentiel, c'est tout
simplement parce qu'il avait choisi, comme la plupart des
monstres sacrés de son époque, de mettre son talent au
service d'autres objectifs.
Ils étaient nombreux les joueurs de ce tonneau là, et les
"Anciens" le savent bien, qui ne couraient pas particuliérement
après les titres parce qu'ils privilégiaient souvent, soit les
parties d'intérêts, soit les sorties à droite et à gauche, pour
le plaisir, avec des amis, auxquels ils ne demandaient pas
forcément d'être performants sur les jeux...
Cependant, on peut toutefois penser qu'Emile LOVINO
aurait quand même aimé inscrire son nom au Palmarès
de "La Marseillaise", et même de réaliser un doublé
( "Provençal" + "Marseillaise"), notamment en 1995,
lorsqu'il s'est équipé pour ce faire avec un autre "Monument"
du circuit, à savoir André Massoni, dit "Le blond", et avec un
certain Serge Deluy en troisième homme.
Naturellement, d'après les récits de l'époque, la seule annonce
de cette association a mis tout Marseille en émoi et il n'est pas
un connaisseur qui a douté un seul instant de l'aboutissement
de l'entreprise ! D'autant plus que tout a bien commencé,
nous dit-on encore, avec un Emile LOVINO littéralement
époustouflant en quart de finale, et qui a fait, parait-il, une
démonsration éclatante de toute l'étendue de son génie des
boules !
Las, en finale, sans qu'on sache exactement pourquoi,
la belle mécanique s'enraye : on voit alors un Massoni assailli
par le doute envoyer de rafle sous les yeux effarés de ses
supporters - même si on a le droit de l'utiliser quand le terrain
s'y prête le tir de rafle fait automatiquement descendre son
auteur, à plus forte raison s'il s'agit d'une icône, de plusieurs
crans d'un coup dans l'estime des puristes -, tandis qu'Emile
LOVINO persistera, quant à lui, même en pleine tourmente,
à tenir son rang et à tirer au fer !
Rien n'y fera, le dieu des boules a choisi son camp et au terme
d'une finale sans panache, Emile LOVINO et ses deux
compères s'inclinent face aux Gardois Raymond Allier,
Jean-Marc Budet et Joël Benoi., lesquels n'auraient sans
doute pas parié avant l'ouverture des hostilités qu'ils feraient
mordre la poussière à pareille équipe.
Un peu de la même manière que Raymond Poulidor n'a jamais
enlevé le Tour de France, Emile LOVINO n'a jamais conquis
"La Marseillaise", mais n'en reste pas moins, pour prolonger
le parallèle, un champion hors normes, qui a su lui aussi se
faire une place de choix dans les souvenirs et dans le coeur
d'une immense foule d'admirateurs.
"MILOU", on peut oser le dire ainsi, est aux amoureux
de la petite boule ce que "Poupou" est à ceux de la "Petite reine".
emprunter au blog "raconte moi les boules"
le "GRAND" Milou LOVINO
Il a été :
-
2 fois vainqueurs du PROVENÇAL 13 en 1959 et 1995,
-
Champion de Ligue en 1994,
-
1 fois vainqueur du National de LARAGNE en 1993,
-
1 fois vainqueur du National de ST MAXIMIN en 1991.
-
3 fois vainqueur du national de DIGNE les BAINS
S'il fut pour beaucoup le "meilleur", il fit passer l'amitié avant tout !
Son palmarès bien que timide....et pas à la hauteur de son "époustouflante" classe tant au
jeu provençal qu'à la pétanque, en ressort "grandi" !
On dira qu'il a fait plaisir à tous.
BRAVO MILOU ! Ton nom figurera en bonne place au Parc BORELY

